Fabienne Verdier est une peintre française contemporaine née le 3 mars 1962 à Paris. Elle a débuté comme calligraphe chinoise et s'est convertie à la peinture,la calligraphie étant sa grammaire. Elle a écrit sa biographie de son séjour en Chine.
Elle est éprise d'art et passionnée de peinture. Après des études brillantes à l'École supérieure des beaux-arts de Toulouse, elle a vingt ans dans les Années 1980 quand elle décide de tout quitter et de partir en Chine pour assouvir son admiration de l'art pictural chinois et de la calligraphie chinoise. Elle estime en effet qu'à l'école des beaux-arts, on ne lui a pas appris l'essentiel, à savoir: l'art du coup de pinceau.
En Chine, elle partage un temps la vie spartiate des étudiants du Sichuan. La République populaire qu'elle découvre ainsi de l'intérieur, entre la Révolution culturelle et la grande révolte des étudiants de 1989, est bien différente de la Chine qu'elle rêvait. L'omniprésence et la surveillance constante du Parti ne facilitent pas les contacts qu'elle recherche : les lettrés versés dans les arts anciens, peintres, calligraphes, sculpteurs de sceaux, ne répondent plus aux normes du Réalisme socialiste. C'est à force de persévérance qu'elle poursuit donc son apprentissage et sa quête, tant artistique que philosophique. Elle quitte la Chine au bout de dix ans, enrichie de ce bagage, et continue depuis à développer son art en France.
Elle vit en Suisse, en véritable ermite, au sein de ses deux ateliers et de son jardin, et se recueille dans le silence afin de faire jallir d'elle-même une spontanéité et une authenticité lui permettant, en un seul trait de pinceau, d'exprimer la vie. Elle mêle la calligraphie, art traditionnel ("art de la belle écriture" dans le sens occidental du terme) à une approche personnelle matérialisée grâce à des fonds de toile en couleur. Elle fabrique elle-même ses couleurs avec des ingrédients naturels, fabrique elle-même ses toiles (les châssis), a ses propres pinceaux provenant de Chine en poils de lièvre, de renard, de chèvre grise, de sanglier, en crin de cheval ou barbe de rat.
Citations extraites de son livre d'art "L'unique trait de pinceau":
- "L'herbe des prairies virevoltant sous l'emprise du vent, l'herbe des torrents s'enroulant dans les méandres du courant sont pour le calligraphe autant de modèles atteignant sans effort l'objectif qu'il s'assigne: matérialiser la vitalité d'un flux" (Cyrille J.-D Javary)
- "Le génie du peintre n'est pas de reproduire l'apparence des monts et des fleuves, mais d'amorcer dans le coeur du spectateur les sentiments que procure la contemplation d'un paysage réel" (Cyrille J.-D Javary)
- "Si les Japonais ont fait du golf un jeu aussi populaire, c'est parce qu'il repose sur un geste profondément calligraphique, celui du lancer sans reprise, du coup réussi ou raté à l'instant d'être réalisé" (Cyrille J.-D Javary)
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